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dimanche 17 août 2008

Handball: les Bleues en quart malgré le supplice chinois

En manque total d'inspiration offensive, l'équipe de France de handball a été mise au supplice par ses hôtes chinoises, victorieuses 21 à 18 dimanche à Pékin, une défaite humiliante de très mauvais augure pour les Bleues avant un quart de finale probable contre la Russie.
Malgré l'efficacité de leur gardienne Valérie Nicolas (25 arrêts), les Tricolores ont été surprises par une sélection chinoise pas forcément brillante mais vive et très opportuniste.
Le fait d'être avertie avant la rencontre de sa qualification pour les quarts de finale a-t-il eu un effet démobilisateur sur l'équipe de France ?
Peut-être, mais personne dans ses rangs ne trouvait d'explication à une si piètre prestation, contre un adversaire qu'elle avait jusqu'ici toujours battu, la dernière fois en mars 2007, par un écart de 13 buts.
Tenues en échec en début de seconde période (10-10), les Bleues, tétanisées, ont encaissé un 6 à 0 cinq minutes après la reprise, qui achevait de les décourager (11-11, 17-11).
Ni la manière (mauvaises passes, tirs manqués), ni l'envie (défense statique) n'y étaient côté français, amenant l'entraîneur Olivier Krumbholz à dire qu'il s'agissait "du pire match" de sa carrière.
"Je n'ai jamais vu ça. Jamais. Offensivement, je pense qu'il y avait des solutions. Elles (les Chinoises) étaient un petit peu hautes (en défense) mais pas plus que ça. Mais après, quand il y a une addition de performances catastrophiques, c'est difficile de marquer des buts", a-t-il critiqué.
Plus que de la colère, c'est bien de l'abattement qui se lisait sur les visages des Françaises à l'issue du match, comme si elles ne donnaient pas cher de leur propre peau avant un quart de finale aux allures de mission impossible, quel que soit l'adversaire.
"On touche le fond, a déclaré d'un ton grave la capitaine française Stéphanie Cano. On n'a pas réussi à se baser sur notre volonté collective pour retrouver un peu de jeu, un peu de sérénité. Tout le monde est ultra fébrile. Une peur de jouer s'est installée et gagne tout le collectif à part les gardiennes".
"Il faut retrouver un groupe parce que là, il n'y a pas d'âme sur le terrain, a dénoncé l'ailière Raphaëlle Tervel. On ne sent pas qu'on a envie de gagner, que l'objectif c'est la médaille. Tout le monde est là, amorphe, il n'y a jamais de rébellion, il n'y a jamais rien".
Qu'elles tombent sur les doubles championnes du monde russes ou un autre adversaire, ce sont d'abord leurs propres failles que les handballeuses françaises devront essayer de combler. Une réunion de crise est d'ailleurs prévue dès dimanche soir.